Elle a une voix qui vous hypnotise l’audience de toute conférence pouvant se targuer de la compter parmi ses invitées.
C’est ce genre de voix qui fait le vide autour d’elle tellement elle en impose : sa tonalité grave mêlée aux sonorités chantantes de son accent nigérian sont reconnaissables entre mille. Elle est surtout unique par la justesse, la profondeur et la pertinence du message qu’elle porte avec audace.
Une espèce de force tranquille qui vous emmène avec elle.
« Nous devrions tous être féministes » proclame Chimamanda. Elle a aiguisé ma curiosité lorsque que j’ai entendu pour la première fois un extrait de son discours éponyme dans une chanson de Beyoncé.
Et c’est là que j’ai plongé : de vidéos en vidéos, je buvais littéralement les paroles de cet auteure qui en plus d’avoir une tête bien remplie, se démarquait par son style vestimentaire pointu, mélangeant des modèles de robes à l’occidentale avec des tissus en pagnes africains aux coloris variés.
Elle arbore fièrement ses cheveux crépus sans la honte qui était la mienne à l’époque.
Elle embrasse sa beauté africaine sans avoir peur du qu’en dira-t-on, sans essayer de se conformer à un standard qui ne lui correspondrait pas. Elle est elle-même, sans concession. Et mon Dieu que c’est magnifique.
Oubliée Beyoncé. Ma nouvelle héroïne se prénommait désormais Chimamanda.
L’enivrement fut total lorsque je me suis aventurée à lire Americanah : un véritable chef d’œuvre racontant des histoires ordinaires de personnes qui me ressemblent évoluant entre l’Afrique, l’Europe et les États-Unis.
Ses personnages donnent une voix à des émotions que je ressens en tant que femme, femme noire dans une société qui n’est pas façonnée pour elle mais dans laquelle j’aspire à m’épanouir, à égalité homme-femme, à égalité de « race » aussi insensé que soit ce terme. Je dirais plutôt à égalité d’opportunité quelle que soit l’origine de mes ancêtres. Des récits simples d’hommes et de femmes au teint marron qui pour une fois sont universels.
Elle m’a touchée en plein cœur.
Je suis conquise par Chimamanda et j’en redemande encore.
Et vous?
A voir :
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- Son discours inspirant sur le féminisme dont un extrait figure dans la fameuse chanson de Beyoncé (1min25 à 2min22)
- Un autre discours où elle parle du danger de l’unicité des histoires que nous lisons : à voir ici avec sous-titres en français
A lire:
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- Americanah
- We should all be feminists/VF: Nous sommes tous des féministes : un essai court et percutant ! Se lit très très vite !
Bonne découverte si vous ne la connaissiez pas,
Mrs W.