#20 – Bruxelles ma belle à facettes

by Mrs W.
Atomium de Bruxelles

Tellement de choses à dire sur ma ville (que j’ai récemment quittée pour l’aventure d’expatriée).

On continue dans cette seconde partie (partie 1 ici) l’aventure entamée d’apprécier ce qu’on a et, en l’occurrence, le lieu où on vit. C’est un effort qu’on ne prend pas toujours le temps de faire : il est tellement plus facile de se plaindre ou idéaliser un ailleurs qui doit forcément être mieux que cette foutue ville où il fait souvent gris.

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Mais quand on s’y efforce, on commence à noter tous ces petits détails, parfois insignifiants et routiniers, qui font qu’il fait quand même bon vivre ici et maintenant.

Découvrez mes coins préférés de Bruxelles, une ville à multiples facettes de par sa mixité culturelle, sociale et culinaire qui ravira votre curiosité au-delà des clichés

Sommaire

  1. Bienvenue dans mon melting pot
    1. Don’t worry, be open
    2. 2 salles, 2 ambiances : des bobos à Matonge
  2. Direction quartiers Nord de Bruxelles
  3. Mal à mon Bruxelles
  4. Conclusion : Ici c’est chez moi

Le saviez-vous? C’est sur cette note bruxelloise que cette première saison d’EMPOW(H)ERING STORIES s’achève. Une petite pause s’impose jusqu’à mi-octobre 2019 pour une seconde saison pleine de nouvelles histoires et d’autres surprises pour te motiver et t’encourager.  En attendant, les 19 autres histoires de développement personnel et professionnel sont ici. N’hésite pas à partager les articles que tu as aimés autour de toi et à t’abonner à ce site.  C’est la meilleure manière de soutenir ce blog et le message positif qu’il vise.  Sharing is caring, right? Rejoins-moi aussi sur InstagramPinterest et Hellocoton.  A très vite et bonne lecture !

1. Bienvenue dans mon melting pot

A) Don’t worry, be open

Fréquenter des personnes issues de tous bords m’a énormément enrichi et appris, notamment en termes d’adaptation à des milieux très différents culturellement et socialement, ce que Bruxelles permet plus facilement.

En effet, de par son statut de Capitale de l’Europe, la diversité des nationalités y est particulièrement visible avec ses nombreux expatriés.

Berceau des institutions européennes, elle accueille, par exemple, le jeudi soir la bulle « d’eurocrates » qui se détendent autour d’un verre à la place du Luxembourg.

Vous entendrez des accents et langues de tous pays se mélanger sous le signe d’un esprit de convivialité et de fête où l’anglais dominera souvent comme dénominateur commun.

Que les choses soient claires, diversité ne veut pas forcément dire mixité dans un monde de bisounours où tout le monde se mélange et se parle.

 

Bruxelles et sa diversité

Lorsque j’ai commencé à fréquenter mon mari (qui n’est pas belge) et rencontrer ses amis expats, j’ai tout de suite été fascinée par le fait que, contrairement à lui qui parlait couramment le français, un bon nombre de ses contacts arrivaient à mener une vie tout à fait remplie et active à Bruxelles – parfois pendant des années – sans même parler une des langues officielles du pays.

Du coup, dans ce type de cercles, j’étais souvent la seule vraie « locale » ou « autochtone » : ça me faisait bien sourire alors qu’habituellement dans les cercles belges « de souche », j’étais plutôt celle qui avait un arrière-plan allochtone (sur mon parcours et mes origines voir ici).

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Le concept de bulle prenait tout son sens et allait dans les deux sens. Mes cercles belges ne fréquentaient pas forcément non plus les cadres des institutions européennes.

Cela ne veut pas dire qu’il est impossible que les deux mondes se rencontrent.

Avec un peu de volonté, le mystère peut être percé tout simplement en faisant un pas vers l’autre et en restant ouvert.

Don’t worry, be open.

Découvrir Bruxelles et sa diversité

B) Deux salles, deux ambiances : des bobos à Matonge

Changeons de décor.

  • Les jeunes cadres dynamiques apprécieront certainement l’ambiance que je qualifierais de « bobo-chic-bio-branché-verre de vin à la main et cigarette optionnelle dans l’autre avec une mèche de cheveux balancée en arrière – d’office quoi ! » que propose la Place du Châtelain (un peu surfait pour moi mais un incontournable alors je me devais de la citer).
  • Une grosse faim ? Vous trouverez sans grosse difficulté presque à tous les coins de rue des bons restos, bars et brasseries (italiens, français, belges, français, fusion, indiens, chinois, thaï, je m’arrête là mais vous avez compris l’idée) à des prix abordables et pour tous les gouts : c’est qu’on aime la bonne bouffe ici ; pas un plat microscopique super cher qui se la raconte mais je vous parle par exemple d’un bon stoemp saucisse ou poulet compote, qui vous remplit bien la panse ou d’une bonne entrecôte (oui je suis carnivore) que vous aurez peine à terminer et vous donnera l’impression d’être à votre quatrième mois de grossesse (alors que vous n’avez jamais été enceinte, bon on desserre cette ceinture, non on ouvre carrément les boutons du pantalon).

 

Bruxelles et sa diversité culturelle et culinaire

Restaurant Kipkot – Place Sainte Catherine Bruxelles (Mrs W.)

  • En fin de compte, si vous avez plutôt envie de saveurs plus relevées, direction Matonge, le quartier congolais par excellence au cœur d’Ixelles où vous vous ferez, par principe, d’abord harponner dans la rue par des coiffeuses qui vous proposent leur service (« Ma chérie tu veux faire les cheveux ? ») alors que vous aviez fait un effort particulier ce jour-là. C’est que ça deviendrait un peu vexant à la fin : – « Non merci, je suis déjà coiffée », vous répondez, légèrement dégoûtée qu’on n’ait pas noté l’effort capillaire du jour.

Bruxelles et sa diversité culturelle et sociale - Matonge

En bref, d’une rue à l’autre vous changez d’ambiance : vous passez des boutiques offrant une variété infinie de produits et saveurs aux accents congolais et au détour d’une autre rue, vous vous retrouvez face aux enseignes chiadées de l’avenue Louise pour le plaisir du shopping et le malheur de votre portefeuille.

Bruxelles et sa diversité culturelle et sociale : une viille à facettes

  • Vous êtes un rien branchouille sur les bords ? Foncez plutôt vers le quartier flamand dit Dansaert et ses boutiques de créateurs aux alentours de la Place Sainte Catherine et sa magnifique église (bon je suis doublement biaisée puisque j’ai longtemps habité le quartier et me suis mariée dans cette superbe église mais la main sur le cœur je vous le jure, c’est un quartier génial).

C’est aussi ça Bruxelles, un vrai melting pot.

Bruxelles - quartier Sainte Catherine

Eglise Sainte-Catherine de Bruxelles sur la Place Sainte Catherine (Source photo: Mrs W)

Bruxelles - Quartier Sainte Catherine

Quai aux Briques et Quai au bois à brûler à Bruxelles (Source photo : Mrs W.)

2. Direction quartiers Nord de Bruxelles

Bruxelles c’est aussi des coins un peu moins connus des touristes et expats : le nord de Bruxelles fieu ! Ouais ouais je viens de là moi !

Leur relative tranquillité par rapport au centre vous feront parfois oublier que vous êtes dans une grande ville : allez un dimanche au marché de Jette, vous aurez cerné le changement d’ambiance[1].

Mais attention, d’autres attractions touristiques comme le Palais royal de Laeken et ses serres royales ou l’Atomium attirent leur lot de visiteurs, même si plus tard j’apprenais avec désarroi que l’Atomium renvoyait à une exposition de 1958 où les personnes de couleur étaient présentées aux curieux comme des animaux en cage telle l’attraction du moment.

Bruxelles et sa diversité: les Serres royales de Bruxelles

Bruxelles et sa diversité : vue sur l'atomium

Les plus beaux lieux sont parfois construits sur de grosses souffrances.

Je me souviens que Michelle Obama soulignait dans un puissant discours (extrait vidéo ici) que la Maison Blanche a été construite par des esclaves.

Pas mal de richesses de la Belgique cachent le spectre de la colonisation et des souffrances qui y ont été liées. Cela fait partie de l’histoire et il ne faut pas l’oublier. Aimer une ville ou un pays ne veut pas dire fermer les yeux sur son passé : dans le cas de Michelle (oui entretemps c’est devenu ma pote…dans ma tête), elle voulait éveiller les consciences sur les épisodes sombres de l’histoire liée à cette Maison Blanche et à son pays qu’elle aimait malgré tout – Never forget !

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Enfin, comment parler de Bruxelles, sans mentionner Schaerbeek ou Molenbeek ?

Quartiers nord de Bruxelles - gare de Schaerbeek

Pour ma part, j’aime de temps en temps trainer du côté de rue de Brabant (« rue de Brabs » pour les intimes) ou Chaussée de Gand pour des petites tenues sympas ou robes de soirées à prix d’amis : chez les congolais on ne rigole pas avec le bling quand on doit s’habiller pour un mariage, et les compatriotes issus d’Afrique du Nord sont apparemment dans le même délire alors on peut y trouver son bonheur pour certaines occasions festives.

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Par contre, quand les gens qui ne connaissent pas le concept nous poseront la question – « mais d’où vient cette magnifique robe, Avenue Louise sûrement ? », on répondra, – « oh tu sais, une petite boutique qui paie pas de mine », et aux initiés on répondra « Rue de Brabs ».

Ne pas révéler tous ses secrets.

3. Mal à mon Bruxelles

Tout a basculé un certain 22 mars 2016 quand ils ont essayé de nous enlever notre insouciance.

Le mal et l’origine du mal se trouvaient donc chez nous dans nos quartiers ? Nous étions bien atteints, la peur au ventre quand nous devions reprendre ce satané métro marqué à jamais par ces explosions de la mort.

Mais Bruxelles ne s’est pas avouée vaincue, elle fleurit à nouveau, difficilement, certes, entre les milliers de chantiers qui mettent la ville sans dessus dessous dans une douce cacophonie où l’on croise plus de militaires armés jusqu’aux dents que la normale.

C’est le nouveau normal. Mais on est résilients, nous ! On continue à avancer, se battre et surtout à vivre.

Ils ne nous enlèveront pas ça.

Découvrez mes coins préférés de Bruxelles, une ville à multiples facettes de par sa mixité culturelle, sociale et culinaire qui ravira votre curiosité au-delà des clichés

Piétonnier au coeur de Bruxelles, Boulevard Anspach direction Place de Brouckère (source photo Mrs W.)

4. Conclusion : ici c’est chez moi

Finalement, Bruxelles est loin d’être parfaite, ses rues ne sont pas toujours propres, elle masque difficilement une pauvreté rampante (c’est assez criant dans certaines rues du centre), et sa désorganisation faite de plein de trucs qui coincent auront le don de vous agacer.

La pluie (ou « drache » comme on dit ici) sera votre meilleure ennemie (surtout quand vous avez mis un certain temps à faire tenir votre chevelure bouclée ou crépue – my black and curly sis’ do you feel me ?).

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En bref, Bruxelles m’a offert la chance d’expérimenter une véritable mixité sociale et culturelle.

Je comptais (et compte toujours d’ailleurs) dans mon entourage une belle palette de couleurs et d’origines : l’Italie, l’Espagne, le Maroc, la Tunisie, le Congo, le Cameroun, l’Allemagne, la Pologne et la Belgique pour ne citer qu’eux se côtoient dans un savoureux melting pot et une belgitude uniques en leur genre.

Tous Belges, d’ici et d’ailleurs mais surtout Bruxellois, chacun à sa manière.

Découvrez mes coins préférés de Bruxelles, une ville à multiples facettes de par sa mixité culturelle, sociale et culinaire qui ravira votre curiosité au-delà des clichés

Art urbain bruxellois (source photo: Mrs W.)

Bruxelles et sa diversité culturelle et sociale - Maison Dandy

Bref, ici c’est Bruxelles et je m’y sens chez moi.

Bruxelles, ma Belle.

Vue sur Bruxelles, une ville multiculturelle à mille facettes

Je termine avec les mots bien à propos de l’artiste bruxellois Stromae :

« Toujours autant d’pluie chez moi

Toujours autant d’pluie chez moi

Mais il fait beau quand même beau, il fait beau

Il fait beau, il fait beau

Chez moi, il fait beau, il fait beau

Il fait beau, il fait beau

Chez moi, il fait beau »

Extrait de « La Pluie », Orelsan feat. Stromae, 2018.

Une partie du clip (ici) est d’ailleurs tournée au cœur de Bruxelles.

Et vous c’est quoi votre coin insolite de Bruxelles ?

On est ensemble,

Mrs. W, une fille de Bruxelles


[1] Certains Jettois restent persuadés que c’est THE marché mais les vrais savent qu’il est bien trop cher par rapport au marché du midi ou à celui des abattoirs d’Anderlecht, mais je ne vous ai rien dit, hein.

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2 comments

chaparledequoi 6 septembre 2019 - 20 h 12 min

Très chouette article sur notre Bruxelles ♡

Reply
Mrs W. 6 septembre 2019 - 20 h 24 min

Merci beaucoup surtout venant d’une Bruxelloise 😊

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