#17 – 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance (partie 2)

by Mrs W.
A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

On continue cette série en deux parties sur le doute et plus précisément sur 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance.

Dans l’épisode précédent, on abordait une première raison qui semble couler de source mais ô combien importante: prendre conscience et tenir compte de nos acquis et talents sur lesquels nous pouvons nous appuyer à l’entame d’un projet quel qu’il soit (lien ici si vous ne l’avez pas encore lu).

Dans cette seconde partie, nous abordons deux autres raisons d’ignorer ce doute incessant et d’y aller, foncer et oser vivre des expériences nouvelles sur le plan personnel ou professionnel, sans céder à la paralysie du doute.

A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

Aperçu

I. Parce que nous avons des acquis (voy. l’épisode 16)

II. Parce qu’essayer c’est progresser

  1. Une ascension par étapes
  2. Foncer dans le tas et après on verra ?

III. Parce que les autres ne savent pas toujours mieux que nous

  1. Viens voir les comédiens…
  2. Fake it till you make it ?
  3. Personne n’est expert en tout, et alors ?

Conclusion 

II. Parce qu’essayer c’est progresser

1) Une ascension par étapes

Ce doute, dont on parlait déjà dans l’épisode précédent, est parfois tellement envahissant qu’il nous paralyse et nous empêche même de faire le premier pas.

Peut-être est-ce dû au fait qu’on a parfois tendance à voir au loin le sommet d’une montagne qui peut avoir l’air infranchissable. Et elle l’est probablement si on n’a pas l’entrainement, les outils, le matériel nécessaires pour franchir ce cap.

Douter peut être une bonne chose mais en rester à cette étape ne nous permettra même pas de commencer par le premier pas qui va peut-être consister à s’acheter des chaussures de marche, se renseigner sur l’itinéraire, commencer par des sentiers plus praticables pour se préparer à l’ascension souhaitée.

A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

A force d’exercice, de pratique, on se rend compte qu’on a en fait déjà avancé en direction de son objectif.

Le fait d’essayer ou d’au moins de commencer peut nous donner plus de confiance qu’on ne le croit.

Car finalement, personne n’attend de toi que tu sois au sommet le premier jour.

2) Foncer dans le tas et après on verra ?

Je discutais l’autre jour avec l’une de mes tantes sur les défis de la vie professionnelle et notamment sur le fait qu’en tant que femme, on a parfois tendance à s’autolimiter surtout lorsqu’on évolue dans un milieu professionnel majoritairement masculin.

Pour ne rien vous cacher, j’admire parfois la capacité de certains hommes à entrer dans une fonction comme si elle avait été taillée pour eux et qu’ils connaissaient absolument tout dans le domaine en question.

Le fait qu’ils aient tant confiance en eux – du moins en apparence – convainc leur entourage qu’ils sont évidemment calés et faits pour le poste.

A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

A ce sujet, ma tante me faisait remarquer que souvent on aura tendance à postuler pour un job si on estime avoir au moins 80-90% des compétences requises alors que certains hommes postuleront d’abord et verront après même s’ils n’ont que 50-60% des compétences.

Je vous rassure, ces statistiques n’ont rien de scientifique (certains hommes ne s’y reconnaitront pas alors que certaines femmes partageront ces traits) mais elles reflètent assez bien mon ressenti face à certains profils rencontrés dans la vie professionnelle.

Il est certain que lorsque nous nous autorisons à essayer, nous nous autorisons à progresser plutôt que de rester dans notre zone de confort si douillette.

A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

Exemple concret :

  • Opportunité : un jour, une très bonne amie à moi (celle dont je parlais dans l’épisode 2 – l’autre noire du cabinet) avait vu une annonce pour un poste académique temporaire et me l’avait envoyée en me disant que je devais abso-lu-ment postuler.
  • Réaction: Je lui ai immédiatement rétorqué que je ne répondais pas aux compétences de base requises car il fallait au moins disposer d’un doctorat (et ça je n’en avais pas en stock).
  • Tentative: elle m’a poussé dans mes retranchements et m’a dit: – « vas-y, fonce, c’est dans ta matière, tu as publié plein d’articles et même un livre dans le domaine, tente quand même ». J’ai postulé en n’y croyant pas du tout et bien entendu à la dernière minute sinon ce n’est pas drôle (sur la procrastination, voy. aussi l’épisode 16).
  • Résultat: à ma plus grande surprise, j’ai décroché une interview et ai été prise pour le poste. J’ai donc pu enseigner à l’université, une expérience dont j’avais toujours rêvé mais que je ne pensais pas pouvoir vivre si rapidement (dans ma tête, je devrais sûrement encore attendre des années). Je peux vous dire qu’il s’agit d’une des expériences professionnelles les plus gratifiantes qu’il m’a été donné de vivre. C’est désormais un acquis que personne ne pourra m’enlever et que je ne serais pas en mesure de vous raconter si je n’avais pas essayé.

A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

Dois-je encore le répéter ? Arrêtons d’hésiter et fonçons.

Sheryl Sandberg dans son livre Lean In (Lean In: Women, Work, and the Will to Lead, 2015) résume assez bien le propos :

« If you are offered a seat on a rocket ship, you don’t ask what seat, you just get on »

« Si quelqu’un t’offre une place à bord d’une fusée, ne commence pas à demander de quel place il s’agit, monte juste à bord ».

II. Parce que les autres ne savent pas toujours mieux que nous

1) Viens voir les comédiens…

Vous serez surpris d’apprendre que les autres ne sont pas toujours logés à meilleure enseigne.  

Parfois, la différence entre nous qui avons peur et ceux qui essayent, c’est l’audace, le risque pris et il faut bien le dire aussi, le bagout ou la tchatche.  

Dans certains cas, cela va peut-être même un peu trop loin.

En effet, il m’est déjà arrivé de me rendre compte que certains se hasardaient sur certains sujets sans rien y connaître mais avec un aplomb tel qu’on aurait presque envie de les croire ou même de boire leurs paroles.  

Exemple concret :

  • Scène de départ: au début de ma carrière en cabinet d’avocats (sur mon parcours  et l’objectif de ce blog, voyez ici), je me rappelle avoir travaillé avec un collègue sur un dossier pour lequel chacun devait apporter son analyse sous l’angle de sa spécialité juridique.
  • Réaction de mon interlocuteur: à ma plus grande stupéfaction, il a d’emblée commencé à m’expliquer la conclusion à laquelle je devais arriver alors que (1°) il ne connaissait absolument rien sur mon sujet et (2°) il était de surcroît plus junior que moi dans le cabinet (mais quelle audace !). Jamais je n’aurais osé me prononcer sur son domaine d’expertise mais lui, sans vergogne, m’expliquait de manière décomplexée mon métier (and this, ladies and gentlemen, is what we call Mansplaining).

A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

Je ne reproduirais pas exactement ce qu’il a fait mais il m’a appris une petite leçon au passage: la confiance et l’audace que l’on dégage peuvent faire beaucoup dans la manière dont les gens nous perçoivent.

Finalement, il ne savait pas plus que moi mais avait juste davantage confiance en lui. De manière générale, les gens le prenaient au sérieux en partie par ce qu’il dégageait.

Pour quelqu’un d’externe, il aurait pu faire illusion même sur un sujet qu’il ne maitrisait pas.

Note de la rédaction : je lui ai gentiment rappelé que cette partie du dossier était de mon ressort. Il ne faut pas pousser bobonne dans les orties comme on dit ici…

A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

En fin de compte, à partir d’un certain niveau, outre les connaissances ou aptitudes de chacun, ce n’est plus uniquement cela qui compte, mais ce qui fera la différence c’est la perception que tu es fait-e pour cette place, ce job, cette position, la confiance en toi que tu dégages et finalement, les détails, on verra après.

J’ose un parallèle avec une de mes séries préférées, qui traite des luttes de pouvoir, dans laquelle un des personnages[1] déclarait avec beaucoup de sagesse:

« « Power resides where men believe it resides, no more and no less. »

« le pouvoir réside là où les gens croient qu’il réside, rien de plus rien de moins. » 

Outre nos connaissances et nos acquis, nous avons un pouvoir sur la manière dont nous nous présentons aux gens qui – croyez-moi – doutent parfois, eux aussi, même s’ils ne le montrent pas ou le camouflent mieux.

Je reformulerais presque à une lettre près le refrain bien connu d’une chanson d’Aznavour définitivement ancrée tant mon père la mettait en boucle dans les longs trajets en voiture mais que j’ai appris à apprécier avec le temps : « Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens…qui y arrivent…» (N.B. : pour appuyer mon propos, j’ai ajouté le « y » qui ne figure pas dans l’original, les fans auront reconnu le refrain)

2) Fake it till you make it ?

A ce sujet, le hasard veut que j’ai récemment regardé le Ted Talk d’Amy Cuddy – que je vous recommande vivement – une psychologue américaine qui parle de l’influence de notre langage corporel et de notre posture sur la façon dont les autres et surtout nous-mêmes allons nous percevoir.

Dans cet entretien intitulé « Your body language shapes who you are » (« Votre langage corporel forge qui vous êtes »), elle termine son discours assez convaincant par une phrase choc résumant bien l’exercice qui doit être le nôtre lorsque nos doutes mêlés à un sentiment d’imposture ne veulent pas nous lâcher :

« Fake it till you become it. »

« Faites semblant de l’être jusqu’à ce qu’un jour vous le deveniez. »

Car qui a dit que nous devions y croire dès le premier jour ? Et que tous nos doutes seront balayés d’un revers de main du jour au lendemain?

Fake it ! Faites semblant !

Allons-y quand même jusqu’à ce qu’un jour l’habit fasse le moine et qu’on se rende compte que finalement on est tout autant à notre place et qu’en fait, personne d’autre que nous n’en doutait.

Pas à pas, on y arrivera. J’y crois.

3) Personne n’est expert en tout, et alors ?

Avant de commencer à travailler en entreprise, je pensais que j’étais uniquement spécialisée dans un certain domaine et qu’il serait pour le moins un défi de me faire ma place en dehors du monde des avocats et de ma spécialité pratiquée pendant 8 années.

Aujourd’hui, j’ai ouvert le champ à d’autres matières et aptitudes que je n’avais pas forcément en commençant.

Je me challenge, me confronte à d’autres qui savent plus que moi mais j’ai aussi des choses à partager, une expérience à faire valoir que d’autres n’ont pas.  

Cela me permet de me sentir à ma place et de tenter de nouvelles choses même si je ne sais pas tout.

A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

Sur le plan personnel, il y a un an, je venais de me découvrir une passion pour l’écriture mais ne connaissant absolument rien à la blogosphère, la création de sites internet ou une quelconque stratégie digitale de diffusion.

Pourtant, je savais que je voulais partager mes mots avec d’autres par cette voie.

J’ai heureusement commencé et continue article après article en me disant que j’ai pris la bonne décision de donner vie à cette passion d’écriture et de partage quel que soit mon niveau de connaissances et d’influence. Je progresse chaque jour et c’est cela qui compte.

Car non, on ne doit pas forcément disposer de 100% des qualifications pour postuler à un emploi, tenter une nouvelle expérience, donner vie à sa passion ou juste être à sa place.  

On a le droit d’avoir une marge de progression.  

Et ceux qui y sont arrivés ne sont pas forcément experts en tout : tout cela est dans notre tête, on est tous dans le même bateau, on ne sait pas tout mais on a des atouts qu’il ne tient qu’à nous de faire valoir.  

Nous avons donc d’autant plus de raisons d’avancer d’un pas assuré (ou faisant mine de l’être, c’est un bon début) avec les forces et acquis que nous avons.

*          *          *

CONCLUSION : 3 RAISONS D’IGNORER LE DOUTE

Je ressors de cette série en deux parties avec plusieurs enseignements :

  • Ce qui paraît évident aux yeux des autres est parfois indétectable pour nos propres yeux. Nous sommes notre pire critique. Et lorsqu’on a décidé que le film de notre vie était un navet, peu importe les récompenses que les gens nous donneront, à nos yeux il restera un navet ou on se persuadera qu’il s’agissait d’un heureux accident mais que maintenant tout est différent, on repart de zéro.
  • C’est donc une réelle prise de pouvoir sur nos pensées qui doit s’amorcer pour changer enfin de perspective et voir à l’œil nu ce que les autres voient clairement.
  • L’humilité est en soi une qualité que je valorise beaucoup. Toutefois, je suis consciente que l’humilité pêche lorsqu’elle tend vers la dépréciation de soi ou le refus de reconnaître ses accomplissements.

Lorsqu’on entre dans des phases un peu délicates de dépréciation de soi et de doute avant d’amorcer un nouveau projet, se raccrocher à nos accomplissements concrets et victoires du passé peut constituer un vrai remontant et nous procurer la persévérance qu’il nous manquait pour aborder ce nouveau chapitre. Et peu importe s’il faut un peu faire semblant en démarrant. En attendant, on avance.

A l’aide d’exemples personnels, je vous parle dans cette seconde partie consacrée à 3 raisons d’ignorer le doute et de se faire confiance, de l’importance d’essayer pour progresser et du fait que les autres ne savent pas tout mieux que nous. Foncer ou douter ? Fake it till you become it !

Dans mon cas, être entourée de personnes qui vous aiment sincèrement mais sont capables de « parler vrai » avec vous quand il le faut a été (et est toujours) un facteur clé. Aimer quelqu’un c’est aussi pouvoir lui dire les mots qui fâchent ou lui donner le coup de pied aux fesses nécessaire pour continuer sa route.

*          *          *

J’espère sincèrement que ces deux épisodes (cf. l’épisode 16 ici) vous auront convaincu(e)s qu’il est temps de choisir d’ignorer le doute :

  • Parce que vous avez des talents et des acquis,
  • Parce qu’essayer c’est progresser et;
  • Parce que vous le valez tout aussi bien que les autres qui ne savent pas toujours mieux que vous.

Alors on repart ?

Comment ? On a compris la leçon : Fake it till you become it !

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On est ensemble (par tous les canaux possibles apparemment),

Mrs W.


[1] Les fans de la première heure auront reconnu un extrait de Game of Thrones et les nerds absolus (dont je fais partie pour cette série) auront même reconnu le personnage dont il s’agit.

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2 comments

Labbé Ludivine 30 juin 2019 - 18 h 36 min

Super article comme d’habitude! On doute toutes, sur des aspects différents de notre vie… Un jour, j’ai regardé une vidéo sur Tystria, la chaîne Youtube, où un intervenant disait que lorsqu’on avait tendance à douter, il était bon de se poser la question inverse: « Est-ce qu’on est sûr à 100% de ne pas y arriver? ». En général la réponse est non… Donc fonçons!

Reply
Mrs W. 30 juin 2019 - 22 h 12 min

Merci pour ces gentils mots. Je trouve cette technique de la question inversée pas mal du tout. Je tâcherai de me l’appliquer. Chouette tuyau merci 😊

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